Au Collège Pierre Adt, une mobilisation périscolaire au service de la réussite des élèves. 

Au Collège Pierre Adt de Forbach, chef de file de cité éducative, situé en Réseau d’Éducation Prioritaire renforcé (REP+), Quartiers de reconquête républicaine (QRR), les inégalités d’accompagnement hors temps scolaire compromettent les chances de réussite des élèves. Face à ce constat, l’établissement a mobilisé une équipe d’enseignants volontaires pour accompagner les collégiens après la classe.

Recréer un lien éducatif dans un contexte de précarité extrême

Le collège accueille 600 élèves, dont 60 % issus de Quartiers Prioritaires de la Ville (QPV). Plus d’un tiers des élèves vit dans des logements de moins de 55 m². De plus, l’engagement dans le périscolaire avait presque totalement disparu dans les quartiers ciblés. Dans ce contexte, le projet vise à restaurer une dynamique éducative en dehors des heures de cours dans les centres sociaux de l’association d’Action Sociale et sportive du Bassin Houiller de Forbach (ASBH) situés au cœur des quartiers.

Améliorer performance, bien-être et autonomie

L’accompagnement mis en place répond à plusieurs objectifs : favoriser l’implication des élèves dans leur parcours scolaire, améliorer leurs performances scolaires et favoriser leur bien-être. À travers un appui aux devoirs, des stratégies transversales (autonomie, méthodologie, mémorisation) ou encore un travail sur la gestion du stress, des émotions, la confiance en soi, l’estime de soi, l’accompagnement vise une prise en charge globale des besoins éducatifs.

Une organisation réduisant les inégalités d’accompagnement après les cours

Sur la base du volontariat, les élèves peuvent bénéficier de l’accompagnement d’enseignants volontaires deux soirs par semaine dans les centres sociaux des quartiers Bellevue et Wiesberg, ainsi que les mercredis après-midi au collège. 

Les enseignants s’adaptent à la demande des élèves. Un encadrement souple permet un accompagnement sur-mesure : groupe, tutorat, soutien individuel, qui contribue à la réassurance de l’élève, et à donner du sens à sa scolarité. 

L’objectif principal est d’aider les élèves dans la réalisation de leurs devoirs.  L’enseignement de stratégies transversales (travailler l’autonomie, la méthodologie, la mémorisation…) est plus poussé avec des élèves venant très régulièrement. 

Le projet a mobilisé en 2024/25 quinze enseignants volontaires et un CPE, avec une forte capacité d’adaptation selon l’affluence.

Des professionnels extérieurs (sophrologue, musicothérapeute, comédienne) interviennent également pour préparer mentalement les élèves aux épreuves orales du DNB et les aider à gérer leur stress.

Un impact mesurable sur les élèves 

Cet accompagnement a généré des résultats tangibles.

• Performance scolaire : le taux de réussite au Diplôme National du Brevet est passé de moins de 70 % avant 2020 à 80 % en 2024, avec des moyennes en français et en mathématiques comprises entre 9/20 et 9.5/20, supérieures aux moyennes académiques des REP+. Le niveau de troisième est devenu la tranche d’âge la moins sanctionnée au 3e trimestre, signe d’un meilleur engagement.
• Assiduité : 200 élèves ont participé en 2024/25, dont une moitié d’élèves assidus. Les sixièmes sont les plus engagés, et la dynamique est très forte en période de brevet blanc chez les élèves de troisième.
• Égalité filles-garçons : au Wiesberg, un quartier où la fréquentation du centre social par les jeunes filles est habituellement difficile, 70 filles participent au dispositif, contre 37 garçons. Un groupe de dix filles de sixième est présent à 80 % des sessions.
• Bien-être : les ateliers de gestion du stress ont été reconnus par les élèves comme des outils utiles pour la préparation du brevet.  

Poursuivre l’ancrage local pour amplifier la dynamique

Le partenariat avec les centres sociaux de l’ASBH, en implantant l’école après la classe au cœur des quartiers, a rendu l’enseignant plus accessible aux parents, et a aussi favorisé les échanges de personne à personne.  Le développement de la confiance avec les familles, s’observe désormais avec davantage de fréquentation aux réunions parents-professeurs.