Un « écolab » au lycée

La commune de Remiremont a la chance de se situer à proximité de deux zones Natura 2000. Le projet mené par le lycée André Malraux, vise, en créant un ECOLAB, à rassembler les établissements du secteur autour d’un grand projet écologique et citoyen.

L’inscription dans la démarche du projet Aire Terrestre Educative de l’Office Français de la Biodiversité dans le secteur de la zone Natura 2000 va servir de base à ce projet. A sa genèse, le projet porté par le lycée Malraux de Remiremont rassemble le lycée professionnel Camille Claudel, quatre collèges du secteur et les écoles des dix communes dépendant du bassin du lycée de Remiremont. 

Un coordonnateur assure le lien entre les projets des établissements, les référents (intervenants nature et scientifiques) et les instances partenaires (CCPVM, OFB, ESJ, Éducation Nationale, DRANE, Parc Naturel Régional des Ballons, différentes associations d’éducation et de protection de la nature, Département, Région, Communes…).

Les objectifs pédagogiques

  • Renforcer les liens entre écoles, collèges et lycées.
  • Favoriser l’implication citoyenne des élèves avec les acteurs locaux et les collectivités.
  • Développer de nouvelles pédagogies par le biais d’outils numériques, techniques et de l’école en plein air.

La mise en œuvre du projet

La mise en œuvre repose sur trois axes :

  • Un Fab Lab fixe et mobile permettant le partage d’outils sur place et en prêt pour fabriquer des nichoirs, des gîtes à chauve-souris, des mangeoires, des supports et des jeux en bois.
  • Un Laboratoire Numérique géré par la DANE pour le prêt, l’accompagnement et la formation aux outils numériques et électroniques. Du matériel spécifique en lien avec l’ECOLAB est mis à disposition : appareils de mesures biologiques et physiques, station météo, matériel d’observation et de comptage, pièges photographiques, nichoirs connectés, etc.
  • Des Aires Terrestres Éducatives (ATE), zones naturelles gérées de façon participative par une classe ; les élèves proposent eux-mêmes les orientations et votent les décisions à prendre pour ces zones, et en mesurent l’ impact. Cette démarche écocitoyenne est portée par l’OFB (Office Français de la Biodiversité).

Alors que le projet initial prévoyait une seule ATE, six nouveaux projets d’ATE ont vu le jour à proximité des écoles, sur des terrains appartenant à des communes ou à des entreprises privées.

Cette école de terrain s’interconnecte avec les compétences des programmes scolaires. Par exemple, les séquences de comptage et de mesure de périmètre par les écoles se font à l’extérieur ;  les lycéens en spécialité Maths travaillent sur le barycentre et le calcul de moyenne pondérée avec les résultats des pièges à frelons asiatiques ; mesures, calculs d’échelles, plans, productions d’écrits, création de haïkus gravés au Fab Lab puis suspendus dans les arbres… De nombreuses parties du programme sont réalisées au travers du projet.

Un succès : le renforcement du lien inter-degrés et le rayonnement du projet

Grâce à la dynamique lancée par le projet, des écoles viennent dans les locaux du lycée pour utiliser les outils du Fab Lab. Au départ, quatre collèges étaient impliqués, ils sont maintenant six ! Et le projet s’étend aujourd’hui aux collèges et établissements du bassin du lycée de Gérardmer.

Le projet bénéficie d’une bonne communication, notamment avec Vosges Matin, qui publie un article sur le projet à chaque période.

Grande nouveauté : douze établissements scolaires, de la petite section à la terminale, enverront leurs clichés pour participer à la Semaine de la Photo 2025 de Remiremont. Jusqu’à présent, la participation à cet événement était réservées aux professionnels.

L’inauguration de l’ATE de l’école Jules Ferry de Remiremont est prévue pour le 18 mars 2025. 

Le projet ECOLAB réussit à instaurer une réelle dynamique entre écoles, établissements et acteurs locaux, apportant innovation pédagogique, cohérence et engagement citoyen.