Deux établissements de notre académie en finale nationale du concours scientifique C.Génial
« Sciences à l’École » et la Fondation CGénial pilotent et organisent le concours scientifique national “C.Génial”, destiné aux collégiens et lycéens.
L’objectif est de promouvoir les sciences : les élèves participants présentent ainsi un projet scientifique qui doit être conduit en équipe.
Cette année, deux établissements de notre académie se sont hissés en finale nationale, qui se déroulera le 25 mai à Toulouse, Cité européenne de la Science 2018.
- Le collège Paul Verlaine de Malzéville avec le projet « quand la nature inspire nos technologies innovantes »
- Le lycée Charles Jully de Saint-Avold avec le projet « 8’’29 »
Nous vous proposons, avant cette finale, de découvrir plus en détail ces deux projets à travers les témoignages des équipes auxquelles nous souhaitons une bonne chance, tout en les félicitant d’ores et déjà pour la qualité de leur travail.
Le collège Paul Verlaine de Malzéville avec le projet « quand la nature inspire nos technologies innovantes »
Les élèves de l’atelier scientifique du collège Paul Verlaine de Malzéville ont remporté au mois d’avril la finale académique du concours C.Génial avec leur projet « Quand la nature inspire nos technologies innovantes ».
Étude et expérimentation
Ils ont dans un premier temps, avec l’aide de l’EEIGM(école européenne d’ingénieurs en génie des matériaux) mis au point des expériences pour mettre en évidence des phénomènes physiques liés au biomimétisme. Ils ont, par exemple, expliqué l’effet déperlant ou la structure en nid d’abeille.
Ensuite, ils se sont inspirés des exosquelettes de certains animaux comme les crabes ou les insectes, pour en comprendre l’utilité pour les hommes. Ils ont ainsi modélisé le fonctionnement d’un exosquelette prêté par la société Rantalmax qui permet de porter des charges lourdes dans l’industrie.
Après avoir étudié le fonctionnement de cet appareillage, et les conséquences de l’utilisation de cet outil industriel, ils ont essayé de motoriser et de piloter le bras articulé d’un squelette qui pourrait aider des personnes handicapées à rééduquer un mouvement du coude par exemple.
Surprise à l’annonce des résultats
« J’ai été super heureux à l’annonce des résultats, je n’y croyais pas » déclare Théophile, membre de l’équipe de collégiens.
M. Frédéric Mariucci, professeur de sciences physiques du collège Paul Verlaine, précise : « Nous avions une quarantaine d’élèves inscrits sur ce projet, répartis en petits groupes qui ont travaillé différents sujets sur le biomimétisme en fonction de leur niveau. Les élèves qui ont présenté ce projet pluridisciplinaire à la finale académique se sont énormément investis et se sont complètement appropriés le sujet. Nous les avons simplement guidés et ils ont été beaucoup plus loin que nous ne l’avions prévu ».
« Maintenant, nous allons préparer à fond la finale nationale à Toulouse » déclare Paul, élève très enthousiaste, avant d’ajouter, « nous avons un ami qui s’est cassé les deux bras et nous allons lui construire un sac exosquelette pour qu’il puisse poser ses plâtres et donc soulager son dos, en utilisant toutes les connaissances acquises sur ce projet ».
En effet, pour la finale nationale, les élèves présenteront, en complément de leur projet, leur dernière innovation sur les exosquelettes. Bonne chance à eux !
Le lycée Charles Jully de Saint Avold avec le projet « 8’’29 », mené par 6 élèves de TS
L’AdrenaLoop : ce toboggan est apprécié par tous ses utilisateurs et nous vous le conseillons fortement ! Du moins si vous aimez vous faire peur… 8’’29 est le record de descente établi sur ce toboggan à sensations. Comment est-il possible de parcourir les 90 mètres en si peu de temps ? En allant très vite …
Principe : “Vous entrez dans une capsule vitrée. Sous vos pieds une trappe. Un compte à rebours. Et puis la chute verticale … 10 mètres dans le néant suivis d’un looping vertigineux avec une accélération maximale de 2,6 g. Vivez une expérience d’adrénaline pure pendant 10 secondes.”
Amine, Hugo et Mathieu sont allés au Calypso et se sont lancés dans l’AdrenaLoop : Le premier descend en 9”34, le second en 8”58 tandis que le dernier arrive avec un temps de 10”13.
Pourquoi de telles différences ? Comment les expliquer ? Comment faire pour battre ce record ?
Intrigués et intéressés par certains toboggans à sensation, nous souhaitions mieux comprendre le mouvement d’un nageur dans l’un d’eux et notamment expliquer la vitesse importante atteinte.
Nous avons d’abord étudié plusieurs chutes grandeur nature à la piscine de Sarrebruck, dans l’AdrenaLoop, en adoptant différentes positions.
Afin d’entrer dans un cadre plus expérimental, nous avons réalisé un modèle réduit du toboggan pour reproduire les expériences au laboratoire et avoir accès à un grand nombre de mesures.
Enfin nous avons réfléchi aux lois régissant le mouvement d’un corps pour comparer modèle théorique et expérience.
Apprendre en prenant du plaisir, tel était notre objectif
Un projet vraiment complet qui a permis aux élèves d’aborder et de découvrir de nombreux domaines de la physique, comme la mécanique classique, la mécanique des fluides, l’électronique … En plus de l’étude des différents paramètres permettant d’améliorer la chute, les élèves ont terminé le projet en intégrant un dispositif de régulation du débit de l’eau utilisée, et ce en circuit fermé afin de réduire l’impact du dispositif sur la consommation d’eau. Ils ont fourni une grosse débauche d’énergie, mais ils ont énormément progressé dans leur autonomie de travail et ont pris de l’avance pour le supérieur.